Grey m’a dit que l’Ambassadeur d’Allemagne lui a declare que le Gouvernement Allemand n’avait pas ete informe du texte de la note autrichienne, mais qu’il soutenait entierement la demarche autrichienne. L’Ambassadeur a demande en meme temps si l’Angleterre pouvait consentir a agir a St. Petersbourg dans un esprit de conciliation. Grey a repondu que cela etait completement impossible. Le Ministre a ajoute que tant que les complications n’existaient qu’entre l’Autriche et la Serbie, les interets Anglais n’etaient engages qu’indirectement, mais qu’il devait prevoir que la mobilisation autrichienne aurait comme suite la mobilisation de la Russie et que des ce moment on se trouverait en presence d’une situation a laquelle seraient interessees toutes les Puissances. L’Angleterre se reservait pour ce cas une complete liberte d’action.
(Signe) Benckendorff.
No. 21.
Le Charge d’affaires en Serbie an Ministre des Affaires Etrangeres.
(Telegramme). Belgrade, le 12/25 Juillet 1914.
Malgre le caractere extremement conciliant de la reponse serbe a l’ultimatum, le Ministre d’Autriche vient d’informer, a 6-1/2 du soir, le Gouvernement Serbe par note, que n’ayant pas recu an delai fixe une reponse satisfaisante il quitte Belgrade avec tout le personnel de la Legation. La Scoupchtina est convoquee a Nich pour le 14/27 Juillet. Le Gouvernement Serbe et le Corps Diplomatique partent ce soir pour la meme ville.
(Signe) Strandtman.
No. 22.
L’Ambassadeur en Angleterre an Ministre des Affaires Etrangeres.
(Telegramme). Londres, le 12/25 Juillet 1914.
Grey a dit a l’Ambassadeur d’Allemagne qu’a son avis la mobilisation autrichienne devait entrainer la mobilisation de la Russie, qu’alors surgirait le danger aigu d’une guerre generale et qu’il ne voyait qu’un seul moyen pour une solution pacifique: qu’en presence des mobilisations autrichienne et russe, l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Angleterre s’abstiennent d’une mobilisation immediate et proposent tout d’abord leurs bons offices. Grey m’a dit que ce plan necessitait avant tout l’agrement de l’Allemagne et l’engagement de cette Puissance de ne pas mobiliser. En consequence il a adresse tout d’abord a Berlin une question a ce sujet.
(Signe) Benckendorff.
No. 23.
Le Ministre des Affaires Etrangeres a l’Ambassadeur en Italie.
(Telegramme). St. Petersbourg, le 13/26 Juillet 1914.
L’Italie pourrait jouer un role de tout premier ordre en faveur du maintien de la paix, en exercant l’influence necessaire sur l’Autriche et en adoptant une attitude nettement defavorable au conflit, car ce dernier ne saurait etre localise. Il est desirable que vous exprimiez la conviction qu’il est impossible pour la Russie de ne pas venir en aide a la Serbie.
(Signe) Sazonow.
No. 24.
Le Gerant du Consulat a Prague au Ministre des Affaires Etrangeres.


