Correspondence & Conversations of Alexis de Tocqueville with Nassau William Senior from 1834 to 1859, Volume 2 eBook

This eBook from the Gutenberg Project consists of approximately 270 pages of information about Correspondence & Conversations of Alexis de Tocqueville with Nassau William Senior from 1834 to 1859, Volume 2.

Correspondence & Conversations of Alexis de Tocqueville with Nassau William Senior from 1834 to 1859, Volume 2 eBook

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’Gentlemen, I must begin by expressing to you my deep gratitude for the attention which you have paid to this unhappy business.  I am grieved at having occasioned the waste of so much public time.  I am still more grieved at having been the occasion of division among my colleagues.’

[Note by Montalember.—­’J’aurais voulu faire plus qu’exprimer le regret:  j’aurais voulu me preter a tous les arrangements qui m’ont ete suggeres par des voix amies pour mettre un terme a cette discussion.  Je n’aurais recule devant aucun sacrifice qui eut ete compatible avec l’honneur.  Mais vous comprenez tous que sous le coup d’une poursuite, d’un danger, je ne puis rien desavouer, rien retracter, rien retirer de ce que j’ai ecrit, de ce que j’ai pense.  Si j’agissais autrement il vous resterait un collegue absous, mais deshonore et dont vous ne sauriez que faire.’]

’More than all I am grieved when I think of the time at which this has occurred.  A time when we are engaged in an honourable and serious war—­a war in which, with the great and faithful ally whom I have always desired, and the sympathy of all Europe, we are defending civilisation against an enemy, barbarous indeed, but so formidable as to require our undivided energy and our undivided attention.

But you must recollect when that letter was written.  It was in last September, in profound peace, when our whole thoughts were employed, and were properly employed, on our internal affairs.

’Aujourd’hui il en est autrement; l’etat de guerre impose a tous les citoyens des devoirs speciaux:  il doit aussi imposer un certain frein a l’esprit de critique.  Aucun Francais, quel que soit sa foi politique, ne peut vouloir discrediter le pouvoir des dissidents, des mecontents, mais il n’y a plus d’emigres, ni a l’interieur, ni a l’exterieur.’

[Note by N.W.  Senior.—­This seems to be an allusion to a passage in Thiers’s celebrated speech of the 17th of February, 1851.  ’I1 ne faut emigrer, ni au dehors, ni au dedans.’]

[’J’aurais su contenir les sentiments les plus passiones de mon ame, plutot que de paraitre affaiblir en quoi que ce soit la main qui porte l’epee et le drapeau de la France.  Ce n’est pas toutefois que j’admette que toute liberte de parole ou de presse soit incompatible avec l’etat de guerre.  L’Angleterre a conserve toutes ses libertes en faisant la guerre aux plus redoutables ennemis:  aujourd’hui encore l’opposition, d’accord avec le gouvernement sur la question exterieure, maintient les resistances et les critiques a l’interieur.  Et certes personne ne dira que l’Angleterre, pour avoir conserve la liberte de discussion la plus entiere, n’ait pas deploye pour le moins autant de prevoyance et d’energie que nous dans la conduite de la guerre ou nous entrons.  Il n’y a que les nations ou la vie publique circule dans toutes les veines du corps social, qui sachent resister aux epreuves et aux chances d’une guerre prolongee.  La liberte de la contradiction centuple le prix d’une libre adhesion; et a force de mettre une sourdine a toutes les emotions du pays, il faut prendre garde qu’on ne se trouve un jour dans l’impossibilite de faire vibrer les cordes les plus essentielles quand le moment des dangers et des sacrifices sera arrive.’]

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