(Signe) Benckendorff.
No. 32.
Le Ministre des Affaires Etrangeres aux Ambassadeurs
en France et en
Angleterre.
(Telegramme).
St. Petersbourg, le 14/27 Juillet 1914.
(Printed in the British White Book (Correspondence, No. 53.).)
No. 33.
Le Ministre des Affaires Etrangeres aux Ambassadeurs
en France, en
Angleterre, en Allemagne, en Autriche-Hongrie et en
Italie.
(Telegramme).
St. Petersbourg, le 14/27 Juillet 1914.
Ai pris connaissance de la reponse transmise par le Gouvernement Serbe au Baron Giesl. Elle depasse toutes nos previsions par sa moderation et son desir de donner la plus complete satisfaction a l’Autriche. Nous ne voyons pas quelles pourraient etre encore les demandes de l’Autriche, a moins que le Cabinet de Vienne ne cherche un pretexte pour une guerre avec la Serbie.
(Signe) Sazonow.
No. 34.
Le Charge d’Affaires en France au Ministre des Affaires Etrangeres.
(Telegramme).
Paris, le 14/27 Juillet 1914.
L’Ambassadeur d’Allemagne a confere aujourd’hui de nouveau longuement sur la situation avec le Directeur du Departement Politique. L’Ambassadeur a beaucoup insiste sur l’exclusion de toute possibilite d’une mediation ou d’une conference.
(Signe) Sevastopoulo.
No. 35.
L’Ambassadeur en France au Ministre des Affaires Etrangeres.
(Telegramme). Paris, le 14/27 Juillet 1914.
Ai confere avec le Gerant du Ministere des Affaires Etrangeres, en presence de Berthelot, immediatement apres mon retour a Paris. Tous les deux m’out confirme les details concernant les demarches de l’Ambassadeur d’Allemagne que Sevastopoulo Vous a communiques dans ses telegrammes. Ce matin le Baron de Schoen a confirme par ecrit sa declaration d’hier, savoir: 1) l’Autriche a declare a la Russie qu’elle ne recherche pas d’acquisitions et n’attente pas a l’integrite de la Serbie. Son unique but est d’assurer sa propre tranquillite. 2) Par consequent il depend de la Russie d’eviter la guerre. 3) L’Allemagne et la France, completement solidaires dans l’ardent desir de ne pas rompre la paix, doivent agir sur la Russie dans un sens moderateur. Le Baron de Schoen a specialement souligne l’expression de la solidarite entre l’Allemagne et la France. D’apres la conviction du Ministre de la Justice, les demarches susdites de l’Allemagne out pour but evident de desunir la Russie et la France, d’entrainer le Gouvernement Francais dans la voie des representations a St. Petersbourg et de compromettre ainsi notre allie a nos yeux; enfin, en cas de guerre, d’en rejeter la responsabilite non sur l’Allemagne, qui emploie soi-disant tous ses efforts pour le maintien de la paix, mais sur la Russie et la France.
(Signe) Iswolsky.
No. 36.
L’Ambassadeur en France au Ministre des Affaires Etrangeres.


