The Atlantic Monthly, Volume 01, No. 6, April, 1858 eBook

This eBook from the Gutenberg Project consists of approximately 311 pages of information about The Atlantic Monthly, Volume 01, No. 6, April, 1858.

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Pour devenir membre d’une de ces Societes, on doit avoir le moins de cheveux possible.  S’il y en reste plusieurs qui resistent aux depilatoires naturelles et autres, on doit avoir quelques connaissances, n’importe dans quel genre.  Des le moment qu’on ouvre la porte de la Societe, on a un grand interet dans toutes les choses dont on ne sait rien.  Ainsi, un microscopiste demontre un nouveau flexor du tarse d’un melolontha vulgaris.  Douze savans improvises, portans des besicles, et qui ne connaissent rien des insectes, si ce n’est les morsures du culex, se precipitent sur l’instrument, et voient—­une grande bulle d’air, dont ils s’emerveillent avec effusion.  Ce qui est un spectacle plein d’instruction—­pour ceux qui ne sont pas de ladite Societe.  Tous les membres regardent les chimistes en particulier avec un air d’intelligence parfaite pendant qu’ils prouvent dans un discours d’une demi heure que O^6 N^3 H^5 C^6 etc. font quelque chose qui n’est bonne a rien, mais qui probablement a une odeur tres desagreable, selon l’habitude des produits chimiques.  Apres cela, vient un mathematicien qui vous bourre avec des a+b et vous rapporte enfin un x+y, dont vous n’avez pas besoin et qui ne change nullement vos relations avec la vie.  Un naturaliste vous parle des formations speciales des animaux excessivement inconnus, dont vous n’avez jamais soupconne l’existence.  Ainsi il vous decrit les follicules de l’appendix vermiformis d’un dzigguetai.  Vous ne savez pas ce que c’est qu’un follicule.  Vous ne savez pas ce que c’est qu’un appendix vermiformis.  Vous n’avez jamais entendu parler du dzigguetai.  Ainsi vous gagnez toutes ces connaissances a la fois, qui s’attachent a votre esprit comme l’eau adhere aux plumes d’un canard.  On connait toutes les langues ex officio en devenant membre d’une de ces Societes.  Ainsi quand on entend lire un Essai sur les dialectes Tchutchiens, on comprend tout cela de suite, et s’instruit enormement.

Il y a deux especes d’individus qu’on trouve toujours a ces Societies:  1 deg.  Le membre a questions; 2 deg.  Le membre a “Bylaws.”

La question est une specialite.  Celui qui en fait metier ne fait jamais des reponses.  La question est une maniere tres commode de dire les choses suivantes:  “Me voila!  Je ne suis pas fossil, moi,—­je respire encore!  J’ai des idees,—­voyez mon intelligence!  Vous ne croyiez pas, vous autres, que je savais quelque chose de cela!  Ah, nous avons un peu de sagacite, voyez vous!  Nous ne sommes nullement la bete qu’on pense!”—­Le faiseur de questions donne peu d’attention aux reponses qu’on fait; ce n’est pas la dans sa specialite.

Le membre a “Bylaws” est le bouchon de toutes les emotions mousseuses et genereuses qui se montrent dans la Societe.  C’est un empereur manque,—­un tyran a la troisieme trituration.  C’est un esprit dur, borne, exact, grand dans les petitesses, petit dans les grandeurs, selon le mot du grand Jefferson.  On ne l’aime pas dans la Societe, mais on le respecte et on le craint.  Il n’y a qu’un mot pour ce membre audessus de “Bylaws.”  Ce mot est pour lui ce que l’Om est aux Hindous.  C’est sa religion; il n’y a rien audela.  Ce mot la c’est la CONSTITUTION!

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