The Journal of Negro History, Volume 1, January 1916 eBook

This eBook from the Gutenberg Project consists of approximately 615 pages of information about The Journal of Negro History, Volume 1, January 1916.

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et le devoir de cette operation.  Mais tant que l’Etat de New-Yorck, entoure des exemples du Connecticut, du Massachusetts et de Pensylvanie, ne fait rien qui conduise a cette liberation, tant qu’il semble approuver par le silence ou les refus de sa legislature, la permanence de l’esclavage, il laisse sa constitution et ses loix fletries d’une tache que l’on peut, sans exageration, dire deshonorante, puisqu’elle ne peut etre excusee, ni palliee, par aucune des circonstances ou se trouve cet Etat.

L’importation dans l’Etat de New-Yorck d’esclaves etrangers est prohibee par la meme loi qui confirme l’esclavage de ceux qui y existaient a l’epoque ou elle a ete rendue; ainsi cette disposition de la loi, et la maniere douce dont sont traites les esclaves en general, confirment dans l’opinion que l’interet pecuniaire, plus qu’une veritable approbation de l’esclavage empeche la legislature de New-Yorck, de proceder a cet egard avec la justice et les lumieres qui dirigent generalement ses deliberations.—­“Voyage dans Les Etats-Unis D’Amerique.”  Fait en 1795, 1796 et 1797.  Par La Rochefoucauld-Liancourt.  Tome Septieme, 114-119.

OBSERVATIONS SUR L’ESCLAVAGE PAR LA ROCHEFOUCAULD-LIANCOURT

Il est natural de supposer qu’un negre esclave, fatigue de travail depuis le commencement de l’annee jusqu’a la fin, oblige, sous peine du fouet, d’aller aux champs, qu’il soit ou non en etat de sante, ne voye dans la liberte que la faculte de ne plus travailler.  Tant qu’il etait esclave, il etait plus ou moins mal nourri, mais il l’etait sans aucun soin de sa part, et sans qu’un travail plus assidu, plus actif, lui valut une meilleure nourriture ou un meilleur nourriture ou un meilleur vetement.  Le travail n’etait donc pour lui qu’une peine, sans etre jamais un moyen de bien etre, il est donc, il doit donc etre paresseux et imprevoyant.  Il jouit des premiers momens de sa liberte, en ne travaillant point, car le fouet ne claque plus a ses oreilles; les besoins se font sentir; aucune education ne lui a ete donnee que celle de l’esclavage, qui enseigne a tromper, a voler, comme a mentir; il cherche a satisfaire ses besoins, auxquels son travail n’a pas pourvu, en derobant quelques bleds, quelques provisions a ses voisins; il devient receleur des negres esclaves.

Tout cela peut et doit etre, mais ne doit degouter de l’affranchissement progressif des negres que ceux ne veulent pas penser qu’avec des soins preparatoires, et sur-tout des soins genereux qui auraient pour objet une emancipation generale successive, appropriee au nombre des negres dans le pays, et a plusieurs autres circonstances, la plus grande quantite de ces inconveniens serait evitee, et le serait totalement pour la generation future si elle ne pouvait l’etre pour la presente.  Mais comment esperer une philanthropie si prevoyante de ceux qui ne voyent que leur interet du moment, et qui le croyent blesse.

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